Nous sommes reçus régulièrement en audience intersyndicale pour faire un point sur la situation sanitaire de l'académie de Lyon. La dernière s'est tenue mercredi 2 mars 2022, avant les annonces sur la fin du port du masque en école.
Compte-rendu du 15 septembre 2021
Des affectations chaotiques
Dans le premier degré, les postes sont globalement pourvus dans l’Ain et la Loire. La situation dans le Rhône est plus critique. L’Inspection Académique a été autorisé à recruter 37 professeurs sur liste complémentaire (ce que nous demandions l’année dernière), mais après la rentrée. Par ailleurs, les nouveaux stagiaires en alternance n’ont pas trouvé preneur : moins de la moitié des berceaux ont été pourvus. Tout cela a généré des affectations de dernière minute bien chaotiques. Les formations REP+, sont, cette année encore, suspendues (lire l’article de l’an passé sur le sujet).
Dans le second degré, 1,2% des postes sont non pourvus, notamment en anglais, Physique-Chimie et en Technologie.
Chez les AESH, la situation est bien compliquée. Nous avons constaté de nombreuses écoles et collèges en sous-effectif. Certain-e-s AESH ont déjà changé d’établissement sans explication. Ainsi un-e AESH est prévenu-e le vendredi à 13h pour passer d’une école à un lycée le lundi suivant, sans aucune formation. L’administration reconnaît à demi-mot ce manque d’effectifs. Les recrutements sont à peu près terminés dans les 3 départements mais il reste à pourvoir des postes d’AESH démissionnaires. Enfin, une révision des PIAL semble possible en 2022 : « nous cherchons à améliorer ce dispositif » dit le Secrétaire Général de l’Académie. Nous avions déja eu une audience à ce sujet au printemps 2021.
Le masque n’est pas systématique dans la cour
Nous sommes revenus sur la lettre envoyée par l’inspecteur d’académie du Rhône aux Personnels de Direction et aux Directeurs. En effet, dans le Rhône, le préfet a pris un arrêté demandant le port du masque en extérieur, aux abords de l’établissement, aux heures d’affluence. Le port du masque pendant la récréation s’est donc posé.
Première précision : l’arrêté préfectoral ne concerne que les enfants de 11 ans et plus. Il ne s’applique donc majoritairement pas pour les élèves des écoles primaires. Surtout, l’inspecteur d’académie a insisté sur la notion d’affluence. Il est ainsi demandé de porter son masque à la sortie des cours, ou lors de regroupements dans la cour, mais il n’y a pas de caractère systématique.
Pass sanitaire, pour qui ?
Pour les élèves, il n’y a pas de pass sanitaire demandé dans l’établissement. À l’extérieur (piscine, musée, gymnase…), s’il n’y a que des élèves, alors le pass n’est pas demandé. Si il y a un autre public (par exemple au théâtre), le pass est exigé aux élèves. Nous avons signalé que cela compliquait bien le travail et l’organisation de projets.
Certains personnels sont soumis à l’obligation vaccinale. C’est le cas des Psy-EN (lire le détail). Pour ceux refusant la vaccination, il y a recensement par les services RH des situations. Les personnes concernées seront contactées par la médecine de prévention. En fonction de leur rapport de la médecine du travail, l’administration verra si une autre affectation peut être proposé, puis comment assurer un remplacement de ces personnels.
Le Sgen-CFDT demande une bienveillance dans la gestion de ces situations, et accompagne les collègues concernés lors d’entretiens RH. Contactez-nous si vous êtes concernés.
Enfin, concernant les personnes vulnérables, les prescriptions sont toujours les mêmes : certificat médical attestant de la vulnérabilité à la Covid. Le renouvellement de ce certificat est demandé, car certaines maladies rendant vulnérable ne sont pas chroniques. Un décret interministériel est en attente après avis de la haute autorité de santé.
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