Inclusion : une conférence pour poser des actes ?

Avec la CNH, le Président de la République souhaite un acte 2 de l'école inclusive. Pour la CFDT, il faut sortir d'un fonctionnement en silos, travailler en interministériel et déployer des équipes pluriprofessionnelles au bénéfice des élèves scolarisés en milieu ordinaire.

Avec la CFDT, le Sgen affirme la nécessité de se montrer ambitieux en matière d’inclusion. L’inclusion scolaire ne peut pas se limiter à des mesurettes mais doit être pensée largement au delà des lignes actuelles pour permettre aux personnels de l’Éducation Nationale de répondre aux besoins de tous les élèves qui leur sont confiés. Des passerelles entre professionnels de la communauté scolaire  et du médico social, dans tous les temps de l’enfant, dans un parcours construit collectivement, sont indispensables.

Un plan interministériel permettant la mise en place d’équipes pluriprofessionnelles

Le fonctionnement actuel de l’inclusion en milieu scolaire met trop souvent à mal les personnes qui essaient de la mettre en œuvre.

  • Les enseignant.e.s faute de formation, faute d’accompagnement se sentent complètement isolé.e.s notamment du fait d’effectif ne leur permettant pas de mener un travail plus individualisé pour ces enfants.
  • Les AESH, également, faute de formation initiale et continue
  • Les professionnels du médico-social, éducateurs et éducatrices notamment, qui doivent pouvoir assurer leur activité professionnelle d’accompagnement des élèves en situation de handicap en milieu ordinaire et non assumer des tâches ne relevant pas de leur qualification comme par exemple effectuer le transport des enfants vers les établissements scolaires.

Scolariser un enfant porteur de handicap, c’est porter un projet global prenant en compte ses besoins thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques non pas en les opposant mais en les travaillant de concert. C’est pour cela que la CFDT demande que soient réunies les conditions pour réussir l’inclusion scolaire en permettant aux professionnels de la communauté scolaire  et du médico social de travailler ensemble. L’inclusion des élèves en milieu « ordinaire » nécessite l’intervention d’équipes pluriprofessionnelles formées pour les accompagner dans leurs apprentissages.

Cela ne peut passer que par un plan interministériel ambitieux capable de permettre la construction d’alliances éducatives au profit des enfants en situation de handicap.

Il faut des actes !

Sortir de ce fonctionnement cloisonné doit passer par des dotations de moyens supplémentaires notamment en temps et en personnels pour rendre possible les concertations, les analyses entre les acteurs et actrices œuvrant à l’inclusion des élèves.
La CFDT ne peut se résoudre à des déclarations d’intentions, il faut maintenant des actes !

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