Vers une amélioration de l’embauche des contractuel-le-s

Le cadre de gestion des contractuels donne les modalités de recrutement des personnels administratifs comme enseignants (très majoritairement second degré). Il doit être finalisé pour le Comité Social d’Administration (CSA) académique du mardi 27 juin. 5 sujets ont été discutés : la rémunération, les conditions de travail au sens large, la formation, l’évolution professionnelle et notamment la cdisation, la durée du contrat.

L’affectation précise, qui a lieu après l’embauche, n’est pas concernée.

Une rémunération plus adaptée

Les grilles de rémunération des personnels enseignants sont définies au niveau national. Néanmoins, il est possible de jouer sur l’échelon de reclassement. Académiquement, nous souhaitons reprendre davantage l’ancienneté au moment de recrutement, et nous avons obtenu un déplafonnement de ce reclassement. Nous avons aussi discuté de la rémunération des personnels des zones excentrées et ceux subissant un éloignement géographique entre domicile et poste (50 km). Par contre, nous sommes très méfiants sur la valorisation des disciplines « à difficulté de recrutement ». La formulation est aujourd’hui assez floue.

Chez les personnels administratifs, l’administration a davantage de latitude, et des grilles par type de poste sont revues.

Des durées de contrat plus justes

Un vrai progrès est à noter sur les durées de contrat. Pour les personnels enseignants, le souhait est d’avoir une fin de contrat au 31 août, donc englobant les vacances scolaires. De même, les contrats courts précédent des vacances scolaires devraient courir jusqu’à la fin des congés.

Par contre, pour les personnels administratifs, les contrats de 10 mois et demi restent la norme, ce que nous regrettons.

Des brigades de remplacement académiques

Il n’existe pas de brigade de remplacement chez les personnels administratifs, ce qui créé de fortes tensions dans les services en cas d’absences. Le Rectorat souhaite donc embaucher des contractuels, à l’année, sur une zone géographique donnée.

La même démarche veut être expérimentée chez les personnels enseignants. C’est plus problématique, puisqu’il existe bien le statut de Titulaire de Zone de Remplacement, postes qui peuvent être pourvus par des titulaires. Nous risquons d’avoir parfois des conflits d’affectation entre titulaires et contractuels, ce que nous souhaitons éviter.

La formation à petit pas

La prise de poste est mieux accompagnée avec une semaine de formation rémunérée dès la fin août. Néanmoins, nous restons circonspect sur le côté « hybride » de la formation en classes virtuelles.  En complément, des temps de formation pourront être organisés sur vacances scolaires en étant rémunérés. C’est une amélioration, mais au vu de l’inquiétude que peut générer la prise de poste, cela ne nous parait pas un accompagnement suffisant.

La position du Sgen-CFDT

Il est difficile d’avoir confiance dans l’administration sur ce sujet, au vu du mépris qu’ont vécu les contractuels depuis de nombreuses années. Néanmoins, les améliorations sont significatives, et nous serons maintenant attentifs sur leur mise en œuvre pratique.

Il reste également difficile de parler des contractuels sans évoquer la situation des titulaires, puisque les contractuels que nous recrutons le sont principalement par manque de personnes au concours. Nous demandons donc toujours un groupe de travail pour discuter de l’articulation dans l’affectation des titulaires et des contractuels.