CSA académique du 17 septembre 2024

Le Sgen-CFDT a siégé à la réunion du Comité Social d’Administration ce 17 septembre pour porter la voie des personnels auprès du recteur et de l’administration. Cette instance qui devait se réunir fin juin avait été reportée en raison des élections législatives.

Déclaration liminaire

Dans sa déclaration liminaire, la CFDT a rappelé le contexte inédit de la rentrée avec un exécutif démissionnaire et a alerté une fois de plus sur la nocivité de réformes décidées unilatéralement par Gabriel Attal, notamment le mal nommé « Choc des savoirs ». Nous avons exprimé notre vive inquiétude face à un discours de rigueur budgétaire qui impacte déjà de nombreux établissements. Le manque de moyens horaires met à mal la mise en œuvre de dispositifs pourtant jugés prioritaires. À l’aube d’un débat budgétaire déterminant, il est essentiel que la priorité pour l’école soit entendue par le nouveau premier ministre. Nous devons repenser notre École et non imaginer supprimer des postes. Maintenir le nombre d’emploi permettra de réfléchir à des améliorations qualitatives du service public d’éducation : diminuer le nombre d’élèves dans les classes, augmenter le nombre de remplaçants, augmenter les possibilités de départs en formation.

Organisation scolaire

  • A l’ordre du jour de ce CSA, un point d’étape sur la transformation de la carte des formations professionnelles. Vu les besoins dans notre académie, l’administration se fixe comme priorité les filières post 3ème: création de places, mais aussi adaptation et modernisation de l’offre. Les représentants des personnels déplore le manque de concertation des équipes pédagogiques.
  • Depuis la rentrée, le lycée Simone Weil de Saint Priest en Jarez a une nouvelle série ST2S.
  • De nouvelles UPE2A ont ouvert à la rentrée au LP Alexandre Bérard (Ambérieu en Bugey), au lycée international de Ferney-Voltaire, au lycée Charlie Chaplin (Décines Charpieu), au lycée Colonel Arnaud Beltrame (Meyzieu), au LP Etienne Mimard Saint-Etienne).

Panorama statistique des personnels 2022/23

Ce document, jusque là appelé « bilan social », dresse un tableau chiffré précis des ressources humaines de l’académie en 2022/23. Pour les organisations syndicales, il est l’occasion de rappeler à notre institution que derrière les chiffres, il y a les femmes et les hommes qui font l’École. Le slogan de la CFDT Fonctions publiques reste plus que jamais d’actualité:

Je suis fonctionnaire. Je suis contractuel·le. Je suis une richesse.

Les chiffres illustrent le plus souvent des réalités que le Sgen-CFDT a observé dans son travail quotidien pour et avec les personnels. Quelques exemples:

  • La baisse du nombre d’agent·e·s titulaires, l’augmentation du nombre de non-titulaires.
  • L’écart important entre le montant des indemnités moyennes annuelles perçues par un enseignant du 1er degré et du 2nd degré.
  • Le fait que ces mêmes indemnités creusent les inégalités salariales entre femmes et hommes.
  • L’augmentation des HSA dans le 2nd degré et la charge de travail qui l’accompagne.
  • La forte hausse du nombre de demandes de protection fonctionnelle qui témoigne des situations de violence physique ou verbale.

Organisation de la formation continue

La direction de l’EAFC a posé en préambule le nouveau contexte: « se former sans impacter les heures d’enseignement dues aux élèves« . Cela se traduit entre autre par:

  • des sessions de formation plus courtes
  • une hybridation systématique des parcours (m@gistère)
  • des formations pendant les vacances

Les parcours de formations seront affichés sur la page EAFC du site académique à partir du 23 septembre. Les inscriptions se feront sur l’application SOFIA-FMO. Une seconde campagne d’inscriptions sera ouverte en janvier 2025.

Alors que des constats ont été partagés depuis plusieurs années sur le temps de travail réel des enseignants, sur le nombre de jours de travail pendant les vacances des élèves, la décision unilatérale du ministère de viser 100% de formation continue en dehors du temps d’enseignement est inacceptable et totalement contradictoire avec les enjeux d’articulation entre vie professionnelle et vie personnelle inscrits dans le plan pour l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Inacceptable en termes de conditions de travail. Inacceptable parce qu’elle va tout simplement, comme ce fut le cas dans le 1er degré déjà, assécher la formation continue au détriment de la qualité du système éducatif.

Pour la CFDT, la formation continue c’est du travail, elle a donc vocation à se dérouler sur le temps de travail.

Pour aller plus loin

Les compétences des comités sociaux d’administration (CSA)