Infirmiers scolaires : bientôt un barème commun pour répartir les moyens

En décembre 2025 s'est amorcée une réflexion pour la création d'un barème visant à la juste répartition des infirmiers scolaires, un des derniers corps à ne pas en avoir.

Le jeudi 4 décembre eut lieu au Rectorat de Lyon un groupe de travail dans le but de réfléchir à un futur barème infirmier dans l’Académie. Le but annoncé : fixer des critères objectifs, transparents et vérifiables pour affecter les personnels infirmiers dans les établissements.

Pourquoi un groupe de travail ?

A l’heure actuelle, les infirmiers scolaires constituent un des derniers corps à ne pas disposer d’un barème. Ainsi, il était difficile de vérifier la bonne répartition des moyens sur l’Académie. Le groupe de travail vise donc à réfléchir à la construction d’un barème visant à répartir justement les moyens dans les établissements. Ce barème constituera surtout un outil pour comparer et aider à la prise de décision. L’affectation des infirmiers demeurera la prérogative de Madame la Rectrice.

Le barème infirmier n’est donc qu’un outil visant à aider à la prise de décision.

Les organisations syndicales présentes ont questionné l’utilité de ce groupe alors que les moyens humains manquent. Il s’avère que des créations de postes apparaissent dans le projet de loi de finances pour l’année 2026, actuellement en cours de vote.

Les critères retenus

Pour constituer ce barème infirmier, plusieurs critères font l’objet de discussions. Celles-ci sont encore en cours.

  • Des critères octroyant une part fixe :
    • Les types d’établissement (collège, lycée, établissement d’enseignement adapté)
    • L’existence ou non d’un internat. Sur ce point, les syndicats ont souligné que les propositions étaient insuffisantes compte tenu des heures de garde et des amplitudes horaires.
  • Des critères octroyant une part variable :
    • Les effectifs de l’établissement. Est proposée une majoration pour les lycées professionnels proposant une formation industrielle, ainsi qu’une minoration des étudiants en post-bac. Des discussions constructives ont eu lieu notamment quant à l’écart important par rapport à un élève « classique ».
    • Les critères sociaux : appartenance ou non aux réseaux REP ou REP+, indice de position sociale (IPS)… Ces critères étant cumulatifs, nous avons discuté sur le fait que ces critères pourraient très fortement favoriser certains établissements. Par ailleurs, la carte des établissement du réseau d’éducation prioritaire n’est pas remise à jour régulièrement. L’IPS permet de mieux se rapprocher de la réalité d’un établissement.
    • La localisation : une bonification serait accordée aux établissements situés dans un territoire rural peu dense. Ce critère permet de considérer leur éloignement des structures de soins.
    • Des bonifications pour les établissements ayant un secteur d’intervention dans le 1er degré. En effet, certains infirmiers basés en collège interviennent également dans les écoles du secteur. Une plus grosse quotité de temps permettra de remplir plus aisément cette mission.

Pour aller plus loin

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Retrouvez nos revendications pour les infirmiers scolaires, portées lors des Assises de la santé de mai 2025.

Retrouvez les grilles de rémunération des infirmiers scolaires.