Chinois, japonais, russe… Quelles langues dans quels établissements ?

Le comité technique académique (CTA) du 15 décembre 2020 a examiné le projet de carte des langues pour les 5 prochaines années. Il s'agit de définir quels collèges et lycées offriront certaines langues.

Plusieurs points méthodologiques sont annoncés par l’administration en préambule. Tout d’abord il s’agit de garantir la continuité des apprentissages du collège jusqu’au lycée. Il s’agit également de renforcer la diversité des langues dans notre académie, et de proposer une véritable carte des langues pour les lycées professionnels. Ce que nous examinons aujourd’hui concerne principalement les langues à faible diffusion, dites aussi langues rares.

Enfin, rappelons qu’un élève choisi au collège une LVA en 6e, puis une LVB (parfois dès la 6e, le plus souvent en 5e). Enfin, au lycée, il peut choisir une LVC optionnelle.

Projet de l’administration

Le projet est de construire des couples de deux collèges, “alimentant” un lycée. Les élèves des collèges prenant une langue vivante B dans un des collèges pourront la conserver au lycée. Dans ce lycée sera aussi proposée la même langue vivante mais cette fois en LVC (enseignement optionnel). L’objectif est ainsi d’avoir deux postes à temps plein, ce qui permet des échanges entre enseignants, mais aussi une continuité si l’un des enseignants devait partir.

 

Point particulier du japonais : il y a une vraie demande en université. L’administration indique que les étudiants demandent très fortement à suivre des cours de japonais en première année de licence, mais que le taux d’échec est élevé s’ils n’ont pas suivi la langue vivante au lycée au préalable.

Dans les lycées où une langue vivante existe déjà en LVC, la modification de la carte des langues propose de tout de suite la proposer en LVB. Même s’il n’y a pas de vivier de collégien pour l’instant, cela permet aux élèves qui le souhaitent de la présenter au baccalauréat.

Le problème des Langues vivantes optionnelles

L’ensemble du travail est salué, car le projet est dans l’ensemble cohérent. Nous formulons néanmoins des remarques, notamment concernant l’absence d’enseignement en arabe dans des lycées en faisant la demande. L’Inspecteur d’Académie du Rhône nous répond que le choix de certaines langues a été fait pour garantir une mixité scolaire et de profil d’élèves.

Nos interventions ont surtout porté sur les LVC : certaines sont créées, dans le schéma proposé par l’administration. Mais beaucoup sont supprimés dans d’autres établissements. La question qui fâche est en réalité celle des moyens. Il faut rappeler que ces options sont à financer sur les dotations des établissements. Or, tous les lycées de l’académie ont connu une cure d’amaigrissement depuis deux rentrées. Au delà des langues vivantes, toutes les options sont mises en concurrence. Nous demandons donc que les dispositifs de LVC proposées lors de ce CTA soient financées explicitement dans les dotations de janvier.

Le Secrétaire Général nous indique qu’il est possible qu’au CTA du 13 janvier, où les dotations seront discutées, le Rectorat propose d’allouer une dotation flêchées aux LVC. C’est une proposition que le Sgen-CFDT approuve.