Après des groupes de travail pendant le mois de février, le Comité Technique de l'Académie de Lyon du 5 mars s'est prononcé sur les mutations des personnels des premiers et second degré. Voici ce qu'en pense le Sgen-CFDT.
Depuis le 1er janvier 2020, les organisations syndicales ne sont plus consultées pendant les opérations de mouvement. Nous n’intervenons que sur la rédaction des Lignes Directrices de Gestion (LDG), le texte cadre qui définit le fonctionnement des mutations.
L’année dernière, le barème ne faisait pas parti des LDG. Autant dire que le document était particulièrement creux. Nous avions voté CONTRE en Comité Technique Académique, à deux reprises. Les choses ont changé cette année avec l’inclusion du barème, suite à une bataille syndicale au niveau national. Nous avons donc pu rentrer dans le détail.
Une harmonisation dans le 1er degré
Le mouvement est piloté au niveau départemental pour les professeurs des écoles. Jusqu’à cette année, le fonctionnement des trois mouvements départementaux de notre académie étaient très différents. Cette année, un seul document recouvre les trois départements, même si des précisions pourront être apportées au niveau départemental. Cela a demandé une refonte du barème.
Notre principale revendication a porté sur le rapprochement de conjoint, très restrictif. Nous avons demandé, et obtenu deux avancées :
- le rapprochement de conjoint est possible, même si le conjoint n’est pas dans le même département ;
- le rapprochement de conjoint se déclenche à partir du moment où l’on est affecté à plus de 40km de son conjoint (contre 60, voire 80km les années précédentes).
Aucune modification pour le 2nd degré et les ATSS
L’administration a fait le choix de ne pas modifier le barème dans le 2nd degré. Pourtant, nous avons porté des revendications que nous détaillons dans cet article :
- la bonification pour exercice en REP+ doit être valable sur un voeu établissement précis ;
- la bonification pour les agrégés souhaitant muter en lycée doit être valable sur un lycée précis.
Les postes de CPE en REP+, à profil, le resteront encore pour une année au moins, ce que nous regrettons.
Seule modification : alors que les barres communiquées aux personnels étaient départementales, nous avons obtenu que des barres plus précises soient données après le mouvement de cette année.
Quant aux personnels administratifs, techniques, sociaux et de santé (ATSS), ils n’ont plus de barème pour leurs mutations depuis l’année dernière. Rien n’a changé cette année,et cela a pour conséquence un mouvement bloqué.
Le Sgen-CFDT s’est abstenu
Nous avons hésité entre un votre Contre et l’Abstention.
Tout d’abord, nous restons hostiles à la disparition des CAPA et au fonctionnement par Lignes Directrices de Gestion. Néanmoins, nous considérons avoir montré cette opposition l’année dernière, et que le changement législatif ne peut être qu’au niveau national. Nous avons donc décidé de nous limiter aux enjeux académiques.
Nous avons donc analysé le contenu des documents, et les avancées obtenues. Le texte proposé est défavorable pour les personnels ATSS, sans évolution depuis l’année dernière. Pour les personnels du 1er et du 2nd degré, il reste des difficultés. Pour autant, ces règles, héritées de dizaines d’années de mouvement, restent relativement équilibrées. Nous regrettons que le Rectorat ait décidé, d’emblée, de ne pas toucher à certains points, mais nous considérons avoir fait évolué le document dans le bon sens quand nous le pouvions.
Nous avons donc choisi de nous Abstenir.
Et maintenant ?
Travailler dans les instances, c’est faire des propositions qui améliorent la situation des tous les collègues. Nous serons donc particulièrement attentifs l’année prochaine sur deux points :
- nous nous assurerons que des barres précises ont été communiquées aux personnels, afin qu’ils disposent d’une information fiable pour faire leurs voeux ;
- nous tirerons le bilan de « l’expérimentation » des postes spécifiques de CPE en REP+ ;