En grève jeudi 19 juin, retrouvons-nous place des Terreaux (Lyon) à 14h30

Vies scolaires en deuil après le meurtre de Mélanie Grapinet
Pour que ça ne se reproduise plus jamais, des moyens !

Lire le communiqué de l’intersyndicale

Le mardi 10 juin 2025, Mélanie G., assistante d’éducation de 31 ans, succombait à ses blessures, assénées par un élève du collège Françoise Dolto de Nogent (Haute-Marne). Cette agression a eu lieu lors d’une fouille inopinée des sacs des élèves à l’entrée de l’établissement. Ce drame vient s’ajouter à ceux ayant coûté la vie à d’autres collègues, morts dans l’exercice de leur profession.

Après le meurtre de Mélanie Grapinet, nous sommes en deuil. Nos pensées vont  d’abord à ses proches et collègues. Nous nous sommes rassemblé.e.s en sa mémoire et pour nous recueillir mercredi. Mais déjà nos larmes sont pleines de colère face à la récupération sécuritaire dont font preuve les dirigeants politiques aux dépens de réelles mesures d’apaisement du climat scolaire que nous demandons et pour lesquelles nous
nous battons depuis des années.
Nous appelons nos dirigeant.e.s politiques à mesurer leurs effets d’annonce au profit d’une vraie réflexion avec les acteur.rice.s du monde éducatif pour répondre au besoin de l’École et de la jeunesse. Une chose est certaine : rien ne justifie un tel acte mais nous refusons de prendre part à la surenchère sécuritaire que ne manque pas de susciter ce drame. Cette tragédie nous rappelle avec une violence inouïe que les « contrôles aléatoires », les portiques de sécurité et autres dispositifs répressifs, seules solutions proposées par le gouvernement et les collectivités territoriales, ne seront jamais la réponse unique et adéquate aux défis de santé mentale lancés par notre jeunesse.
La première communication de la ministre de l’Éducation a aussi alimenté la colère des personnels tant elle est déconnectée de la réalité de ce que nous vivons. Pour pouvoir prendre en charge la santé mentale des élèves dans nos établissements scolaires, encore faut-il qu’il y ait des encadrant.e.s en nombres suffisants et bien formé.e.s pour repérer, aider, accompagner et prendre en charge ! Ce qui affecte aussi beaucoup la santé mentale des élèves, ce sont la précarité croissante et les conditions d’étude et de travail dans nos établissements de plus en plus dégradées par le manque de moyens chronique et organisé par les gouvernements successifs !