Augmenter les effectifs de l’enseignement agricole

Chaque établissement, au seuil d’un vaste chantier... Le Sgen-CFDT avec l’UNSA et la FSU ont rencontré le chef du SRFD de la DRAAF Auvergne-Rhône- Alpes, le 4 avril 2019.

Objectif : augmenter les effectifs de l’enseignement agricole

       Depuis son arrivée, le ministre a fixé pour  ambition d’augmenter les effectifs  d’apprenants de l’enseignement agricole de 140 000 à 200.000 à l’horizon 2022. Pour l’année scolaire 2019/2020, l’objectif de chaque EPL est de recruter de 3 à 5 élèves supplémentaires.
Le chef du SRFD ARA relaie le message aux 28 établissements de la Région, « faites tout pour attirer des élèves vers notre système éducatif. », en effet sans une réelle hausse des effectifs, en 2020, le coup de rabot de « Bercy » risque d’être douloureux !

Du fait de cette dynamique le chef du SRFD s’engage à ne supprimer aucun poste (titulaire et contractuel-le) à la rentrée et ne réalisera aucune mobilité dans l’intérêt du service (MIS).
Ce défi du recrutement aurait pu être mobilisateur.
Malheureusement la baisse des moyens en DGH de 2,3% (moins 15 000 heures pour la Région) rend difficile cet objectif. Comment dynamiser les équipes, lancer des projets innovants, rendre attractif notre enseignement agricole dans un contexte où les dotations sont progressivement rognées ?

Les injonctions émises par le ministère et la DRAAF sont contradictoires.

 

Les seuils de dédoublements

Le Sgen-CFDT, très attaché à une pédagogie innovante, est favorable à multiplier les dédoublements : cela permet de diversifier les méthodes pédagogiques, c’est un premier pas vers l’individualisation et cela améliore les conditions de travail des équipes pédagogiques.
Avec une DGH en baisse et le relèvement des seuils indicatifs, le nombre de dédoublements va diminuer  légèrement et le Sgen-CFDT le regrette   fortement. Le Sgen-CFDT déplore  la baisse de la DGH mais encourage cette autonomie qui va permettre d’imaginer d’autres façons d’enseigner en s’adaptant au champ des contraintes et à des situations concrètes spécifiques.

Les équipes pédagogique et de direction doivent dorénavant arbitrer pour savoir, classe par classe, quels sont les dédoublements les plus judicieux et quels sont ceux qui le sont moins. Les seuils indiqués dans les grilles des formations restent des références importantes mais sont devenus indicatifs et ont perdu leur aspect réglementaire. Un beau chantier pour les Conseil de l’éducation et de la formation (CEF) !

Les seuils indicatifs, présents dans les grilles de formation à paraître prochainement, ont été relevés de 3 (passage de 16 à 19 et de 24 à 27) sauf pour les langues où le seuil va passer de 24 à 20. L’exercice est délicat mais intéressant : les dédoublements déclenchés jusqu’alors mécaniquement par les seuils réglementaires ne correspondaient pas toujours à une pénibilité avérée ou une augmentation de l’efficacité pédagogique. Certaines classes très difficiles ne bénéficiaient pas toujours de moyens de dédoublement pertinents.

Un vaste chantier s’ouvre, le Sgen-CFDT encourage les enseignants à s’y investir et à réclamer une réelle transparence.
Dans la région ARA, le chef du SRFD a déjà envoyé aux 28 directeurs une notification provisoire de répartition des moyens (DGH). Le chef du SRFD s’engage à faire le tour de tous les établissements pour échanger sur les arguments qui permettront de réajuster cette affectation provisoire de moyens …

Le Sgen-CFDT est favorable à cette autonomie des établissements et incite tous les agents à participer à ce chantier. Cependant il déplore le fait que cela se fasse dans la précipitation et que les moyens à se répartir aient baissé de 2,3%, ce qui complique une équation déjà complexe.

contact : sgen-cfdt@educagri.fr