[Lycée] E3C : simplifiez-vous la vie !

Le Sgen-CFDT incite les équipes pédagogiques des lycées à revendiquer une organisation la plus simple possible pour l'organisation des épreuves communes de contrôle continu (E3C).

Qu’est-ce que les E3C ?

La réforme du lycée propose deux nouvelles modalités d’évaluation pour le Baccalauréat : 10% de la note sera obtenue à partir des moyennes de l’année, et 30% à partir d’épreuves communes de contrôle continu (E3C).

Dans la voie générale, les E3C sont :

  • en janvier de première : les langues vivantes et l’histoire-géographie
  • en fin de première : les langues vivantes, l’histoire-géographie et l’enseignement de spécialité que l’élève abandonne en terminale.
  • en fin de terminale : les langues vivantes, l’histoire-géographie, l’enseignement scientifique.

Dans la voie technologique, des enseignements propres à la filière peuvent s’y ajouter.

Les sujets des E3C sont composés d’exercices et d’énoncés centralisés dans une banque nationale numérique. Elle contient aussi les barèmes mais pas les grilles de correction.

Les E3C écrites sont corrigées sous couvert de l’anonymat, et entièrement dématérialisées. Les élèves peuvent consulter leur copie corrigée en version numérique après la tenue de la commission d’harmonisation, soit environ un mois après la passation. Les notes ne peuvent être prises en compte pour la moyenne du bulletin.

Lors du comité académique de suivi de mise en place de la réforme du 17 octobre,  l’ensemble de l’organisation est reportée sur les établissements, qui sont responsables des choix des sujets, des réservations de salle, de la correction, de l’harmonisation, du règlement intérieur (notamment en cas de triche). L’organisation des e3c est jugée comme faisant partie des missions d’évaluation des enseignants, ne nécessitant ni rémunération ni décharge horaire.

La position du Sgen-CFDT

Les E3C ne sont pas du contrôle continu. Il n’est pas possible d’exploiter les copies des élèves, de les inclure dans le bulletin, de proposer une remédiation, de choisir le mode de passation… Pour qu’elles soient « communes », elles demandent une concertation.

Nous revendiquons un véritable contrôle continu classique, sans sur-contrôle des hiérarchies intermédiaires et avec une rémunération pour le travail effectué par les équipes. Nous faisons confiance aux enseignants pour évaluer car cela fait partie de leurs compétences professionnelles.

Nous demandons que toute contrainte organisationnelle imposée par l’administration (harmonisation, modalités de passation imposées…) fasse l’objet d’une rémunération ou d’une décharge horaire.

Nous incitons les équipes des lycées à peser pour une organisation simple, qui ne prend pas de temps aux enseignants et qui facilite le travail des équipes administratives et de direction.