Pacte : refuser individuellement pour agir collectivement

Alors que les organisations syndicales condamnent la mise en place du Pacte, celui-ci arrive dans les établissements. Chacun se demande s'il va s'y engager. Pour le Sgen-CFDT de l'académie de Lyon, c'est en refusant tous de signer que l'on montrera que l'on veut une VRAIE revalorisation.

Les organisations syndicales unies pour refuser le Pacte

La revalorisation des enseignants se décline en une partie commune à tous, le « socle », et une partie variable et individuelle, le « pacte » (voir le détail). Lors du Comité Social d’Administration (CSA) ministériel du 31 mai dernier, le ministère n’a pas mis le Pacte au vote, mais l’a simplement présenté pour information.  Ce passage en force a conduit les organisations syndicales à quitter la réunion. Une déclaration intersyndicale a été rédigée.

Le Pacte n’est pas une revalorisation juste :

  • ce n’est pas une revalorisation, car c’est une prime contre un travail supplémentaire. Cela ne reconnaît donc pas que le travail actuel est insuffisamment payé ;
  • c’est inégalitaire entre enseignants du premier et du second degré, entre collèges, lycées et lycée pro. Le Sgen-CFDT n’est pas partisan d’un égalitarisme parfait et artificiel, mais refuser par exemple aux professeurs de maternelle d’encadrer « Devoirs faits » empêche ces collègues de participer ;
  • c’est inégalitaire entre hommes et femmes car toutes les études le montrent : les hommes sont sur-représentés dès qu’il s’agit de percevoir des primes ;
  • c’est inégalitaire entre territoires, avec de réelles difficultés dans les écoles rurales qui ne pourront bénéficier du soutien au collège ;
  • c’est encore plus de travail pour les personnels d’encadrement et cela s’ajoute aux multiples missions de contrôle.

Refuser de signer est un acte collectif

Il peut être tentant de signer ce Pacte : c’est une prime appréciée par tous ceux et toutes celles veulent un peu de beurre dans les épinards… surtout quand la revalorisation Socle n’est pas à la hauteur ! Néanmoins, alors que nous serons probablement sollicités individuellement, la réponse doit être collective. Nous conseillons donc à tous de refuser massivement de signer pour demander une autre revalorisation : une hausse pour tous de leur salaire.

Cela étant dit, nous ne dénigrerons évidemment pas ceux qui souhaitent y adhérer. Alors que les enseignant-e-s n’ont jamais été aussi unis pour réclamer une réelle revalorisation, le pire serait de se diviser ! Notre énergie sera consacrée à nous battre pour une reconnaissance de toutes nos missions et de la réalité de notre temps de travail.

L’enjeu, c’est une réelle revalorisation pour toutes et tous.