Préavis mais pas d’appel à la Grève du 22 mars : les raisons.

En cohérence avec les positions exprimées au Conseil National des Sgen-CFDT, ce 16 mars, à Paris et en présence de Jocelyne Cabanal, secrétaire nationale de la CFDT, voici la position prise par notre syndicat Sgen-CFDT de l'Académie de Lyon concernant l'appel à la grève du 22 mars.

Nous rappelons les principes suivants :
  • La journée de mobilisation des fonctions publiques ne concerne pas que l’Education Nationale et il convient que les mobilisations s’organisent au sein de la CFDT, en toutes ses composantes.

 

  • La fédération Sgen-CFDT s’intègre au sein de l’UFFA (Union des fédérations de fonctionnaires et assimilés) et respecte la position prise démocratiquement de ne pas faire appel à la grève en estimant qu’à ce stade », l’appel à la grève « est prématuré ». « Il faut d’abord laisser la place à la négociation », explique-t-elle en rappelant toutefois « ses profonds désaccords sur le fond et la forme des annonces ».

La grève n’a d’intérêt que si les manifestations sont massives et ce ne sera pas le cas le 22 mars, nous le savons.

  • La grève n’a d’intérêt que si les mots d’ordre inter syndicaux sont conjoints, comme le 10 octobre dernier (jour de carence, report PPCR, gel du point…), et l’on assiste aujourd’hui à un vrai fouillis avec une priorité dans les cortèges pour le ferroviaire (ce qui représente un enjeu) rassemblement

    mais pas sur les positions ministérielles sur la disjonction du point d’indice sur les trois versants de la fonction publique ou sur le recours privilégié aux contractuels qui va accentuer la précarité, sujets sur lesquels nous aurions voulu travailler en intersyndicale…

 

  • La fédération des Sgen-CFDT souhaite que les syndicats respectent ce cadre de communication mais ils restent indépendants et comme certains syndicats, avec leurs conseils syndicaux propres, ont majoritairement appelé à la grève, la fédération a déposé un préavis de grève mais n’appelle pas à la grève.

 

 

  • Il reste que la fédération des Sgen-CFDT constate l’absence de reconnaissance du gouvernement envers les corps intermédiaires, la présence d’une bataille de communication des Ministres en charge avec des propositions non concertées qui apparaissent en permanence et n’exclut pas une mobilisation de cortège à venir.

 

  • La fédération des Sgen-CFDT  et la CFDT demandent cependant que la CFDT soit visible le 22 mars car il s’agit des 50 ans du mouvement qui inspira les idéaux de mai 68 où la CFDT a été fortement partie prenante et le colloque de Lyon II organisé ce jour là, par un de nos militants du supérieur et de la recherche, en est une des illustrations phares.

 

 

 

  • Un Rendez-Vous salarial aura lieu en juin et non en novembre, sur proposition acceptée de la CFDT par le gouvernement et l’on verra à ce moment là, en fonction des positions prises, si une action plus marquée et d’appel à la grève se positionnera.

 

Chaque militant a sa liberté, mais il n’y aura pas d’appel à la grève de notre organisation pour le 22 mars.

Participer à une grève pour dire que l’on ne s’identifie pas aux réalités actuelles, pour dire que cela ne va pas, représente une modalité, mais elle n’est pas la seule.
Le choix de ne pas participer à la grève a été décidé au sein de l’UFFA mais en cette organisation, il a été aussi d’exprimer en cette journée de mobilisation des idées claires CFDT sur la fonction publique en nos territoires. 
De plus, rappelons que défileront le 22 mars des organisations syndicales qui n’ont pas signé PPCR, ce qui fragilise la portée de cet accord, alors que le Sgen-CFDT et l’UFFA l’ont ratifié !