Retraites : mobilisons-nous pour plus de justice sociale !

Notre analyse, suite au discours du Premier ministre sur la réforme des retraites.

Pour la CFDT, la réforme présentée par le premier ministre est insuffisante et injuste. Insuffisante pour ce qui concerne la pénibilité et le niveau de pension minimal pour une carrière complète. Injuste car le gouvernement a aussi fait le choix d’inscrire une mesure paramétrique quasi immédiate : l’instauration d’un âge d’équilibre imposant un allongement de la durée du travail. A vouloir faire, sur le dos des travailleurs, des économies dont le système des retraites n’a pas besoin, le gouvernement plombe sa réforme.

L’instauration dès 2022 pour toutes et tous d’un âge d’équilibre qui allongera la durée du travail pour une retraite pleine aura aussi un impact pour les agents de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la recherche, de la Jeunesse, des Sports et de l’Enseignement agricole public. Cette mesure d’âge, injuste et inutile s’appliquera dès la génération 1960, même avec une carrière complète. Elle frappera tout particulièrement les agents des catégories B et C aux rémunérations déjà faibles et aux carrières peu valorisées. Une partie des catégories A dont les enseignant·es sera également impactée.

Le communiqué de presse du Sgen-CFDT sur ce sujet.

Le Sgen-CFDT appelle donc à la grève et à la manifestation le 17 décembre 2019 pour que le gouvernement ouvre des négociations et revoie son projet.

 

A Bourg-en-Bresse, Champ de Foire à 14 h

A Lyon, devant l’Hôtel Mercure, 69 cours Albert Thomas à 11h30

A Saint-Etienne, Chambre de Commerce et d’Industrie, cours Fauriel à 10h30

à Roanne : 11H rassemblement CFDT uniquement devant la permanence de Madame la député SARLES

 

Le Premier ministre s’est voulu rassurant pour les enseignants et les chercheurs. La confirmation d’engagements pris depuis plusieurs mois était nécessaire. Il manque encore trop d’éléments précis pour que les garanties soient suffisantes.

Revalorisation des enseignants

Il faut une revalorisation compensant le nouveau mode de calcul pour tous les agents n’ayant pas assez de primes à intégrer dans le calcul des droits à retraites. Le Sgen-CFDT demande que la revalorisation démarre tôt afin de compenser dès maintenant les effets futurs de la réforme et d’engager par ailleurs l’indispensable revalorisation des carrières de l’Education Nationale.

Pour le Sgen-CFDT, en ne parlant explicitement que des enseignants et des chercheurs, le gouvernement semble oublier d’autres agents n’ayant pas assez de primes à intégrer pour acquérir des points et compenser le nouveau mode de calcul des pensions : CPE , PSyEN, enseignants-chercheurs, professeurs-documentalistes, AESH , agents des catégories B et C mais aussi de catégorie A dans des ministères qui versent des primes parmi les plus faibles. Ce serait inacceptable. Tout le gouvernement doit rapidement clarifier ce point.

Par ailleurs, il manque encore trop de précisions. S’il y a des confirmations de principe, il n’y a pas d’annonces nouvelles, à part le début de la revalorisation dès 2021 et l’évocation par le ministre de l’Éducation nationale d’une loi de programmation.

Le gouvernement ne peut pas demander de contrepartie aux agents pour activer la revalorisation. Le Sgen-CFDT n’acceptera ni augmentation du temps de travail, ni dégradation des conditions de travail.

 

Pour aller plus loin :