« Soyez Sympa, rembobinez ! »

Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Et ce n'est pas un poisson d'avril !

Retour à la case départ dans les écoles, les collèges et les lycées. La même précipitation, la même impréparation, bref la répétition d’un scénario redouté, déjà connu et pourtant largement prévisible !

Demande de dialogue social extraordinaire en septembre 2020

Le Sgen-CFDT a formulé, dès juin 2020, des proposition pour une rentrée de qualité.

Au mois de septembre, le rectorat avait fini par nous recevoir en audience. Nous avions alors alerté sur la nécessité d’organiser l’année scolaire 2020-2021 de façon à ne pas remettre les personnels dans les mêmes conditions de stress que durant l’année 2019-2020. Nous avions demandé notamment le recrutement de personnels supplémentaires. Nos organisations avaient également alerté le ministère…en vain.

Rentrée normale et déni de réalité face au covid

Le rectorat et le ministère ont choisi la politique de l’autruche, le déni de réalité. Nous allons préparer une rentrée normale, « circulez il n’y a rien à voir » ! Nous aurions toutes et tous aimé que cette année se déroule normalement, évidemment. Mais il était grandement prévisible qu’il n’en serait rien.

Cette année a été celle des protocoles renforcés jusqu’au non-sens, des annonces sans lendemains sur les tests, les vaccinations, les formations, les aménagements des locaux et pour finir celle des suppressions de postes qui augure une rentrée 2021 bien compliquée.

Rien n’est prêt

Jeudi dernier, le Recteur indiquait aux représentants des organisations syndicales que le niveau d’anticipation était satisfaisant (voici le compte-rendu). Ce mercredi 7 avril, nous lui avons adressé un court message parce que personne n’est serein. Depuis hier, ni les collègues ni les élèves ne parviennent à accéder à leur espace numérique de travail. L’accès aux « classes à la maison » du CNED est également plus qu’aléatoire.

Rien de ce que les collègues ont pu anticiper ne peut se dérouler comme prévu en matière de classe virtuelle. Les collègues sont dépités, les élèves et leurs parents perdus. Encore une fois, c’est l’agilité individuelle des professionnels que nous sommes qui permet de faire face, au mieux ou au moins pire, et avec des outils qui n’ont rien d’institutionnels.

Certes, il s’agit là d’aléas techniques, mais avec le recul d’une année entière, cela n’est pas acceptable.

 

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