[SUP][LYCEE] Compte rendu du groupe de travail sur l’application de la loi ORE

Éléments concernant la loi relative à l'Orientation et à la Réussite des Étudiants (ORE).

Ce qu’est le Sgen-CFDT dans l’Education Supérieure et la recherche (ESR).

Une organisation structurée, qui porte les problèmes individuels et des revendications.

La CFDT dans l’ESR est la première organisation syndicale.

Elle compte 12 sièges au nom de la fédération, contre 10 pour le FSU + 2 sièges au titre des grands intérêts nationaux, pour un total de 14 sièges pour la CFDT.

CNESER, conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche : élections en 2019

La fédération du SGEN est la 3ème organisation pour le comité technique de l’ESR :

  • la FSU a 2 sièges,

  • CGT + SNPTES ont 3 sièges chacun

 

Sur la loi relative à l’Orientation et à la Réussite des Étudiants (ORE).

La saisie des vœux est bouclée, les demandes d’inscriptions seront supérieures au nombre de places et 4 filières concentrent 50 % des saisies : droit, médecine, psychologie et STAPS.

Pour historique, la législation ne permet pas de traiter le décalage entre le nombre de demandes et de places.

Auparavant, le tirage au sort départageait les candidats. Le problème n’est pas seulement le tirage au sort, mais aussi l’échec à l’université, qui devient la structure d’accueil par défaut. La réforme actuelle correspond à un rejet du tirage au sort car l’arbitraire n’est pas conforme à la loi. Il y a désormais des critères pour évaluer les vœux.

Mais il y a une contradiction entre une sélection par les universités et le respect du choix des étudiants quant à leur orientation.

Pour palier cette contradiction et éviter le rejet pur et simple des candidatures, APB propose une réponse dite « oui si » aux demandes dont il sera jugé que le parcours ou les compétences acquises ne permettent pas à l’étudiant de réussir dans la filière demandée.  Dans ce cas, il serait donc proposé aux étudiants un complément de formation lui permettant de combler ses lacunes pour mieux être en situation de réussir son année.

La mise en oeuvre de cette politique soulève de nombreuses réflexions:

 

  • L’orientation doit éviter une sélection par l’échec.
  • Dans les lycées, il y a un défaut d’accompagnement et le travail en amont manque de conseillers d’orientation.
  • Le système informatique utilisé va peut-être générer des difficultés d’utilisation, qui aboutira à une éventuelle censure.
  • Le « OUI SI » n’est pas perçu comme un espace de remédiation.

  • La question d’une année de propédeutique, d’accompagnement pour aider les (futurs) étudiants à construire les compétences qui leur permettent une meilleure réussite, est posée.
  • Des dispositifs de remédiation ou d’accompagnement, porteurs d’ECTS (crédits européens depuis la réforme LMD de 2003)
  • Comment mettre en œuvre des cours communs de remédiation tout en préservant la logique de parcours différenciés?
  • Question des comités de suivi pour évaluer l’impact de la réforme.
  • Qu’est-il prévu pour les étudiants en échec?
  • Sur l’orientation, on demande à des élèves très jeunes de choisir des filières qui éventuellement les contraindront. Question des passerelles entre les formations qui va contre l’idée de l’entrepreneur de soi, comment aider à construire et à réussir?
  • Une question des moyens : il y a une enveloppe de 176 000 € pour l’étude des dossiers, on nous dit qu’il n’y a rien, il y a un problème de transparence, sur l’affichage de ce que chaque université a reçu comme subvention.

La question de la réussite des étudiants : qu’est-ce que cela veut bien dire?

Est-ce qu’on entend l’obtention d’un diplôme, d’un emploi, d’une tête bien faite ou des progrès pour chaque étudiant ?

Le SGEN défend un continuum Bac +3/Bac – 3, sinon l’orientation est déconnectée de ce qu’il y a avant le bac, et le bac agit comme écran.