A l’heure où il n’est plus questions que de fondamentaux, est-il encore raisonnable de nous interroger sur la mise en œuvre de pratiques pédagogiques innovantes, originales, actives sans être accusé de faire preuve « d’anarchisme pédagogique » ?

Parce qu’il ne serait pas de bon ton de faire jouer nos élèves mais plutôt de les mettre devant des fiches pour les préparer à des futures évaluations de CP par exemple?

Heureusement, l’AGEEM propose contre vents et marées, un congrès intitulé « L’école maternelle (en)jeux: comment accompagner l’enfant qui joue dans le développement de ses apprentissages?«   les 4, 5 et 6 juillet 2018 à Nancy.

Il est accessible à tout enseignant de maternelle de n’importe quelle que soit son  académie, sous réserve d’adhésion et d’autorisation de l’Inspection académique.

Les congrès de l’AGEEM reçoivent en moyenne pour chaque congrès 1000 enseignants en moyenne venant de toute la France.

Qu’est-ce que l’AGEEM?

L’AGEEM, association générale des enseignants des écoles et classes maternelles publiques, a été créée en 1921 en se donnant pour mission :

• D’étudier toutes questions d’ordre pédagogique en vue du progrès et du perfectionnement de l’éducation dans les écoles et classes maternelles publiques.
• De défendre et promouvoir les droits et intérêts généraux des enfants des écoles et classes maternelles publiques en même temps que ceux de l’équipe éducative.

En faisant connaître l’état des recherches pouvant influencer le comportement pédagogique les expériences innovantes et positives favorisant à la fois développement, épanouissement et apprentissage des enfants. En abordant l’ensemble des champs d’activités des enfants et en gardant toujours à l’esprit les particularités des enfants de 2 à 6 ans, leurs besoins spécifiques et multiples que tout enseignant se doit de respecter.

Pour cela, elle organise chaque année des congrès et des journées académiques qui mettent en lien théories et pratiques de classe orientées sur la pédagogie active, l’innovation avec un souci de garantir avec bienveillance le développement de l’enfant. Elle réfléchit donc à la manière d’accueillir les enfants à l’école aussi bien du point de vue des locaux que des contenus.

Le Sgen-CFDT ne peut qu’adhérer à ses valeurs et a maintes fois réalisé des communiqués communs avec cette association.

Ce fut à nouveau le cas à la veille de l’ouverture des assises de la maternelle dans cette lettre ouverte rendue publique le 26 mars :

Le ministre de l’Éducation doit conforter la place de l’école maternelle 

Entre la crèche et l’école élémentaire, l’école maternelle doit prendre toute sa place et défendre sa spécificité

Les professionnels réclament une « feuille de route ambitieuse » pour l’école maternelle et un « investissement de l’État », pour garantir une « stabilité ». Ils veulent aussi le maintien de la scolarisation à 2 ans.

Ils demandent au ministère d’agir sur :

• « les effectifs par classe
• la formation de tous les personnels
• l’aménagement des espaces et du temps
• le maintien de contenus d’apprentissages exigeants dans tous les domaines
• le développement de la relation aux familles
• la présence effective des réseaux d’aide (Rased)
• la complémentarité des personnels »

ALLER PLUS LOIN

École maternelle : lettre ouverte au ministre de l’Éducation nationale écrite par le Sgen-CFDT et l’AGEEM notamment.

Retrouvez le guide de réflexion du 91ème Congrès à Nancy, cliquez ici.

Participer au congrès de l'AGEEM.

Vous pouvez également retrouver en replay l’émission de France Inter « Le téléphone sonne » du mercredi 28 mars, à laquelle ont participé : Isabelle Racoffier, Directrice d’école maternelle, présidente de l’Association générale des enseignants des écoles et classes maternelles publiques, Eve Leleu-Galland, inspectrice Mission Ecole maternelle, conseillère du recteur pour l’enseignement préélémentaire, Alain Bentolila, professeur de linguistique à l’université Paris-Descartes

ECOUTEZ : Education : c’est donc à la maternelle que tout se joue?