[2D] Groupe académique de suivi de la réforme Lycée

Jeudi 17 octobre s'est tenue une réunion au Rectorat pour suivre la mise en place de la réforme du lycée et du baccalauréat général et technologique. L'objet principal était la mise en place des épreuves de contrôle continu.

Un mode de convocation ubuesque

Petite parenthèse avant d’entrer dans le vif du sujet. Nous avons été informés de la tenue de ce groupe de suivi par un mail envoyé à notre titulaire au Comité Technique Académique vendredi 11 octobre. Comme notre élue est Professeur des Écoles, nous avons demandé si un collègue professeur en lycée pouvait la suppléer. La réponse, positive, à notre question nous est parvenue mercredi 16 novembre à 17h30… soit moins de 24h avant la réunion !

Remercions donc notre collègue qui a pu se libérer en de très courts délais.

L’enjeu du contrôle continu

La réforme propose deux nouvelles modalités d’évaluation pour le Baccalauréat : 10% de la note sera obtenue à partir des moyennes de l’année, et 30% à partir d’épreuves communes de contrôle continu (e3c).

Lors de ce groupe de suivi, le Sgen-CFDT a demandé de :

    • clarifier les conditions d’organisation dans les établissements (horaires, sujets, disposition des salles…) ;
    • donner du temps banalisé aux équipes pour l’organisation de ces épreuves communes ;
    • définir les procédures de choix des sujets et les modalités de corrections ;
    • prévoir une rémunération ou une décharge horaire pour cette surcharge de travail ;
    • former décemment les enseignants à l’utilisation de l’outil de correction numérique.

Les réponses de l’administration

L’administration, représentée par le Secrétaire Général de l’Académie, n’a pas été d’une grande écoute.

D’une manière générale, l’ensemble de l’organisation est reportée sur les établissements, qui sont responsables des choix des sujets, des réservations de salle, de la correction, de l’harmonisation, du règlement intérieur (notamment en cas de triche).

L’organisation des e3c est jugée comme faisant partie des missions d’évaluation des enseignants, ne nécessitant ni rémunération ni décharge horaire.

Les revendications du Sgen-CFDT

Le Sgen-CFDT constate qu’en l’état, les épreuves d’e3c ne font qu’engendrer du bachotage permanent pour les élèves, du travail supplémentaire pour les personnels, et de la désorganisation pour le personnel administratif.

Devant le refus de l’administration de prendre en compte la dégradation des conditions de travail qu’induisent ces e3c, nous revendiquons l’abandon de ces épreuves. Nous proposons un passage à 40% du contrôle continu classique, avec la diversité de ses modes d’évaluation (écrite, orale, pratique…).