Sécurité à l’école : mise en œuvre du PPMS spécifique « attentat-intrusion »

Préparer les personnels des écoles à faire face au risque terroriste : un magistère d’1h30 pour former les directeurs et directrices d’école ne suffit pas !

Former les personnels à la sécurité

Le nouveau magistère d’1h30 : « Développer une culture de la sécurité » est une réponse bien insuffisante aux besoins d’aide et de formation des directeurs d’école. La nouvelle charge de travail et de responsabilités que leur impose l’instruction ministérielle du 13 avril 2017 créant un PPMS spécifique «  attentat- intrusion » doit être reconnue.

Le Sgen-CFDT revendique des formations sur site, adaptées au contexte et pas uniquement des formations numériques

Au sein de l’Observatoire National de la Sécurité, le Sgen-CFDT a défendu l’ajout d’un volet « attentat-intrusion » au sein des PPMS existant déjà dans les écoles après les attentats de 2015.

Nouvelles responsabilités des directeurs et directrices d’école

Le gouvernement a préféré mettre en place un second PPMS spécifique, créant au passage une grande confusion dans le nombre d’exercices de sécurité à réaliser dans les écoles.

L’instruction d’avril 2017 compte plusieurs dizaines de pages, d’annexes de guides pratiques instaurant des missions et des responsabilités supplémentaires pour les directeurs.

Ni formation ni moyens supplémentaires prévus

Le maire est l’autorité chargée de la sécurité dans sa commune.  c’est portant au directeur de prendre les initiatives…

Malgré les demandes répétées du Sgen-CFDT, aucune formation, aucun moyen matériel, humain ou temps supplémentaire n’est prévu pour les mettre en œuvre.

Dans ses énoncés, cette instruction met le directeur / la directrice d’école au même niveau de responsabilité qu’un chef d’établissement, sans tenir compte de sa charge de travail et de son manque de temps, plus de 90 % restant chargés d’une classe. Cette instruction instaure de nouvelles charges de travail et de nouvelles missions, parfois très éloignées de leurs compétences professionnelles. Ainsi, il doit identifier les travaux à réaliser avec l’aide de « la fiche  d’aide au diagnostic de mise en sûreté », fiche de 10 pages dans laquelle le directeur / la directrice doit analyser l’école, ses abords et son environnement et « répertorier les vulnérabilités physiques des établissements et analyser les aménagements  qui seraient de nature à améliorer la sécurité des bâtiments, en commun avec des représentants de la collectivité gestionnaire et avec le concours, le cas échéant, des unités et services locaux de police ou de gendarmerie. »

Le maire est l’autorité chargée de la sécurité dans sa commune. L’instruction précise pourtant que c’est au directeur de prendre les initiatives : « les directeurs d’école se rapprocheront des responsables communaux et des responsables de l’accueil périscolaire de l’école pour définir des procédures communes » «Les directeurs d’école associent autant que possible les responsables de l’accueil périscolaire aux exercices».

Pour le Sgen-CFDT, ces nouvelles tâches doivent être reconnues par du temps dédié ou indemnisées.  D’autre part, il est urgent de s’interroger sur le fonctionnement de l’école, le statu quo n’est plus possible.