M. le Recteur, il faut communiquer !

Mise à jour du 17 avril : un mail du Recteur est enfin arrivé dans les boîtes mails des personnels. Mieux vaut tard que jamais !

Le 13 mars au matin, la plupart des secrétaires académiques du Sgen-CFDT sont à Paris pour un Conseil National. Ils s’éclipsent les uns après les autres de la réunion car ils reçoivent un appel du recteur de leur académie pour leur préciser les modalités d’accompagnement des équipes. Le secrétaire général du Sgen-CFDT de l’académie de Lyon n’aura aucun appel.

Aucune information sur la fermeture des établissements

De retour à Lyon vendredi 13 mars au soir, nous sollicitons les autres organisations syndicales et demandons une audience intersyndicale en urgence au Recteur. Elle nous sera accordée pour… le 1er avril ! Pendant ce temps, le Ministre annonce que « tout est prêt » et nous sommes assaillis de questions des collègues sur le terrain…

Notre Secrétaire Général contacte alors la Directrice de Cabinet du Recteur. Notre premier contact avec l’administration aura donc lieu le 19 mars, soit une semaine après l’annonce des fermetures d’école. Nous soumettons une liste de questions, et insistons lourdement pour que le Recteur communique aux collègues clairement les directives, sans passer par les IEN ou les chefs d’établissements. On nous indique que ce n’est pas l’urgence. Le Recteur s’adressera finalement aux personnels par une lettre le 27 mars, deux semaines après le début de la crise.

Depuis, nous avons rencontré le Recteur à plusieurs reprises. Ces réunions permettent de mutualiser de nombreuses informations, et à chaque fois nous lui avons indiqué la nécessité qu’il s’adresse aux personnels. Le Recteur s’y refuse, indiquant qu’il ne souhaite pas communiquer si tout n’est pas finalisé.

Rebelote pour le déconfinement

Le 13 avril, le président de la République annonce la reprise progressive des cours le 11 mai. L’annonce n’est pas détaillée, ce qui interpelle de nombreux collègues. Là encore, le Recteur nous apporte des précisions en réunion intersyndicale le 15 avril, mais il se refuse à les communiquer directement aux personnels.

Aujourd’hui, tous les collègues improvisent de nouvelles manières de travailler. Il est normal qu’en ces temps inédits, tout ne soit pas prêt. Il est normal qu’il y ait des incertitudes. Mais nous sommes persuadés que la communication rassure. Il faut verbaliser les difficultés mais aussi dire ce que l’on sait, pour couper court à tous les fantasmes.