Rentrée 2019 : quels moyens pour le premier degré ?

A l'occasion du CTMEN du 19 décembre 2018, le ministère a présenté les moyens qu'il souhaitait mobiliser dans le premier degré à la rentrée prochaine. Des créations de postes certes, mais qui ne répondent ni aux besoins de la politique de dédoublement, ni à la mise en oeuvre de l'inclusion.

Une augmentation comptable du nombre de postes…

Le ministre affiche son volontarisme dans le premier degré en créant 2325 postes dans un contexte de baisse du nombre global d’élèves, -33 612 élèves. On peut noter que cette augmentation est cependant nettement inférieure aux années précédentes : +4961 en 2018, +4311 postes en 2017, +3911 en 2016, +2511 en 2015, +2355 en 2014, +3006 en 2013.

… qui ne répond pas aux besoins des écoles

Ces créations sont consacrées :

  • principalement aux dédoublements des CE1 en REP et ceux qui n’étaient pas encore effectifs en REP+,
  • pour répondre aux exigences et nécessités des différents territoires (protocole ruralité…),
  • à une réserve de 150 ETP (équivalents temps plein) pour les politiques ministérielles et notamment la stratégie nationale pour l’autisme.

Des conséquences regrettables

Le Sgen-CFDT dénonce les conséquences attendues de cette dotation et de cette politique :

  • disparition des postes du dispositif «Plus de Maîtres Que de Classes» (PDMQDC),
  • diminution drastique des personnels « hors la classe », comme les RASED et les postes d’animation,
  • une tension grandissante sur les décharges de service pour la direction d’école, et les enseignants formateurs.

De surcroît, les postes d’AESH seront très certainement notoirement insuffisants, avec 4500 postes créés (environ 8500 contrats d’AVS supprimés).