Compte-rendu de la rencontre du Sgen-CFDT avec le nouveau DASEN

Vendredi 9 juin, le Sgen-CFDT de l'Académie de Lyon a rencontré le nouvel IA-DASEN, Monsieur Charlot. La réunion est consacrée aux recherches de solutions pour l'éducabilité d'élèves en situation de handicap, en contraintes sociétales ou cumulant les difficultés.

La réunion a été très productive. De même que le Sgen-CFDT, Monsieur Charlot recherche l’éducabilité et le lien aux élèves, tout en considérant que les équipes éducatives doivent être formées et appuyées sur ces problématiques.

Cadre de la réunion

Ce groupe de travail a été sollicité, pour faire face à d’éventuelles situations difficiles vécues dans les écoles de premier degré pour des élèves en handicap ou en contrainte, par le nouvel IA DASEN 69.

La rencontre s’est tenue le vendredi 9 juin 2017 de 14h15 à 17h15.

Présents

Guy Charlot, IA DASEN 69 ; Jean-Marie Krosnicki, son adjoint ; les médecins de prévention, les assistantes sociales, les inspecteurs ASH de premier degré, quelques inspectrices de circonscription et les organisations syndicales représentatives.

Organisation

Organisation du GT : Joëlle Pruvost, avec présence aussi de médecins scolaires et de psy-EN.

Présence en ce groupe de travail des OS et des fédérations de parents d’élèves, avec appui de maîtres experts spécialisés, intervenant en RASED.

Travail partenarial et réflexion partagée et répercussion au niveau de l’IA DASEN.

Compte-rendu

Point d’une inspectrice ASH sur ce qui a été mis en place, sur la gestion des enfants en situation difficile.

Ensuite, impression quantitative de la part de Monsieur Ginet, Inspecteur ASH.

Présentation de dispositifs qui prennent de l’ampleur.

Le protocole

Protocole départemental de gestion des situations perturbantes et guide avec outils ; protocole organisé par un GT qui a pour but de mettre à plat les démarches à faire dans les écoles face à des élèves en comportement difficile ; objectif  visant à assurer le parcours de ces élèves, pour que cela se passe bien et si contrainte, voir comment l’institution associe d’autres partenaires et les familles.

Niveau  1 interne, s’assurer que l’on a fait l’essentiel et que l’institution soutienne les équipes pédagogiques ; trouver des appuis en interne, dès le départ, dans l’institution, ne pas attendre, s’ouvrir et partager les inquiétudes dès le départ.

Le document met à plat ce qui se fait déjà : outiller les équipes pour les démarches, en analysant les besoins de l’enfant, avec propositions d’aménagement.

Apporter ces outils aux enseignants, même si ce n’est pas une grille impérative ; formation de formateurs auprès des Inspecteurs de circonscription, en lien avec des équipes pédagogiques.

Remontées de bonnes pratiques, les meilleures réponses s’affectent en fonction des besoins du terrain ; apport collégial aux familles.

Demander aide au pôle ASH : interaction Inspecteurs de circonscription et inspecteurs ASH, pour qu’il y ait réponse de la part de l’institution.

Certaines situations explosent au visage, que l’on n’avait pas prévu.

Fonctionnement du protocole

Comment fonctionne le protocole : message de Monsieur Ginet, inspecteur ASH : enquête rapide auprès des IEN de circonscription ; création de liens et de passerelles ; 29 réponses – Période considérée sur l’actuelle année scolaire – Situations remontées = 429 interpellations d’IEN avec 90 interventions ASH en médico-social ou en PJJ, pour 261 écoles impactées par ces réalités lourdes.

0.28% des cas, ce qui est peu en interventions, mais il est important de s’en préoccuper.

Lyon 4-Caluire a été le plus interpellé.

Dans des, environnements sociaux compliqués, les équipes répondent remarquablement et il y a parfois des souffrances dans des secteurs plus favorisés.

Travail sur Lyon 4 – Caluire ; Caluire a beaucoup interpellé car certaines écoles se retrouvent en grande difficulté ; complexités avec les relations municipales. Petites cellules en difficulté.

Constat d’appels de collègues qui craquent (FO), d’enfants « ingérables », avec des témoignages.

Le Sgen-Cfdt intervient par l’intermédiaire d’Eric Vernassière, pour ramener le rôle de la relation à l’élève plutôt que de parler de seule défense des collègues et des personnels ; il nous faut bien évidemment appuyer les équipes éducatives, mais aussi les aider à prendre en charge les élèves en contrainte, car ils méritent aussi une éducation en milieu ordinaire.

FSU parle d’élèves « hautement perturbants », qui ne sont pas forcément en référence à handicap. N’est pas d’accord avec le nom du groupe de travail.

Problèmes avec les services médicaux et sociaux relevés. Chaque situation est différente. Difficultés entre deux institutions avec convention de coopération entre Education Nationale et Instituts de Soins.

Le principe d’éducabilité défendu par le Sgen-CFDT est repris par IA DASEN : tout enfant est éducable, il faut faire converger ce principe auprès des équipes éducatives.

Ne pas mettre « en un même sac » les handicaps et les situations de haute contrainte autre.

Pôle expert sur pédagogie différenciée.

Analyse de la grille : difficulté de classe isolée avec multi cours par rapport à une école avec directeur déchargé ; quelquefois certains enseignants repèrent une contrainte qui n’existe pas grâce au protocole ; pour la « haute perturbation », le protocole ne fonctionne pas, et cela procure beaucoup de souffrances, car les enseignants ont longtemps contenu les situations : certains élèves ont souvent changé d’écoles ; la parentalité est perçue comme complexe car les enfants n’ont pas été encore repérés avec leurs contraintes : création de crise parfois.

Actions : approche systémique pour appeler le pédopsychiatre, ressources avec enseignants spécialisés, faire converger les compétences en englobant les situations ; cela permet de se mettre dans le problème, car nous avons quelque chose à faire.

FCPE : Soutien en formation aux enseignants, la famille représente la clef, peu d’adhérents en élémentaire, travail élaboré auprès des familles, en sensibilisation, coordination pour récupérer les bonnes pratiques ; si situations dangereuses, appeler le 18 ; poser question en CDEN pour les coordinations de moyens.

Les pôles ressources

Assistante sociale : on parle d’enfants « bolides » : il faut parler de l’existence de pôles ressources et d’un service social auprès des élèves, notamment en éducation prioritaire, pour faire le lien avec les familles.

Les familles ont peur d’envoyer leurs enfants en IME ; il existe des exclusions aussi pour les envois en ce type d’établissement, ce qui peut paraître indélicat ; ces enfants ont droit à une éducation.

Les enseignants savent bien qu’il faut intégrer ces élèves.

Partir du protocole qui est une réponse formelle, mais c’est important.

Générer du collectif en intégrant d’autres professionnels, se placer en projet pour l’élève.

Accepter le handicap de l’enfant, c’est long ! Temps du soin, de la famille, et de l’enfant n’est pas le même.

Médecin : pôle ressource se développe avec relations de proximité ; corollaire entre santé des élèves et santé des enseignants ; il faut s’occuper des enfants malades et d’autres sans diagnostic ; il faut un médiateur. Danger des écrans chez les tous petits, développant des troubles autistiques.  Si réduction à 2h, les troubles se replient.

Psy EN : Il y a beaucoup de traitements entre niveaux 1 et 2 car seulement 21% des dossiers remontent en niveau 3 ; méthodologie et repères avec médiation, lien entre scolaire et la famille

Travailler à plusieurs, cela permet d’absorber et d’analyser les choses différemment ; véritable indicateur d’observation avec aide du directeur déchargé ; peu de remontées de secteurs Rep-Rep plus ; autres endroits, moins d’habitude quand il n’y a pas mixité ; appui à l’école inclusive.

Appui sur le médico-social, pour éviter le sentiment de culpabilité des enseignants quand ils n’arrivent pas à gérer les situations. Partenariat multi acteurs. Amener à faire progresser les élèves.

Il faut répondre immédiatement.

Il y a des élèves qui ont des difficultés, même avec AVS, car il y a parfois trop de contrôles et d’hyper-sollicitation.

Loi de 2005 sur l’autonomie ; fonction de l’AVS, c’est de permettre à l’élève de devenir autonome et pas de l’assister.

Une exclusion ramène de la précarité à la famille.

Prévention : différence quand on travaille ou pas avec des assistantes sociales. Et quelquefois il faut parler aussi des problèmes éducatifs hors-école. Attention aux écrans. Vrai travail d’information aux familles sur ce sujet.

FCPE : avoir des référents formés sur ces problématiques ; projet d’éducation aux médias

FSU : 90 enfants en niveau 3, « cela met 90 écoles par terre et pour 3 ans » ; ces élèves ont un impact massif ; avoir des médiateurs d’intervention en création de postes ; la question des moyens est centrale. Personnels de l’ASH sont débordés. Déployer des personnels AESH avant des notifications. Avoir un développement de formations. Pas assez de scolarisation à temps partiel.

Chacun doit revenir dans le groupe avec des propositions, donc envoi de propositions à l’IA DASEN 69, merci de vos contributions à venir !

Importance de la formation, comme en second degré, de type formation d’initiative locale ; en développer au niveau des circonscriptions.

Dispositif CAPE : du mal avec enfants notifiés MDPH ; lancer l’idée de cellules d’accompagnement pluridisciplinaire ; débuts de ce dispositif difficiles. Expérimental. Tous les établissements médico-sociaux y participent et cela fonctionne ; 175 enfants.

Dispositif NINA : 180 enfants ; intervention de l’institution sur les situations compliquées ; 50 cas NINA.

Eric Vernassière, le 12 juin 2017, compte-rendu.