Mobilisation contre le « Choc des savoirs » dans l’académie de Lyon

Depuis début février, de nombreux établissements de l'académie se mobilisent contre le "Choc des savoirs". Cette (contre)réforme heurte profondément les valeurs de l’ensemble des adultes des communautés éducatives. La colère ne s'éteint pas!

Une mobilisation qui dure

Le 1er février, nous étions 3500 à manifester pour l’École publique dans les rues de Lyon, mais aussi à Saint-Étienne, Roanne, Bourg-en-Bresse. Reçu en audience au Rectorat avec l’intersyndicale, le Sgen-CFDT a pu y (re)dire sa revendication d’une école pour toutes et tous.

Le lendemain, le Sgen-CFDT siégeait au CSA SD du Rhône, instance dans laquelle l’inspecteur d’académie présente aux représentants des personnels la répartition entre établissements des moyens alloués au département pour la prochaine rentrée. Pendant ce temps, des militants s’introduisaient dans la DSDEN  avec une centaine d’enseignants et AED de différents collèges et obtenaient une audience pour dénoncer le scandale de la baisse des moyens prévus pour l’éducation prioritaire. Ce même jour, une AG réunie à la Bourse du travail décidait du principe d’une « grève tournante »: c’est à dire une concertation entre collèges mobilisés pour organiser successivement des journées d’actions.

Les réunions avec les parents, grèves, journées « collège mort » se sont succédé jusqu’aux vacances d’hiver à Lyon, Villeurbanne, Bron, Vénissieux, Rillieux, Saint-Fons, Vaulx-en-Velin. Des mobilisations avec, à chaque fois, autour de 90 % de grévistes, des relais dans la presse, des demandes d’audiences. Le Sgen-CFDT a apporté son soutien aux équipes en mettant à disposition des modèles de dépôts de rassemblement, de préavis de grève, de motions pour les CA.

Au retour des vacances, la mobilisation contre le « Choc des savoirs » s’est poursuivie dans nos trois départements. Rien que dans le Rhône, une vingtaine de collèges a obtenu des audiences à l’inspection académique.  Chaque délégation a inscrit son intervention dans le mouvement collectif d’opposition au tri des élèves dans des groupes de niveau et a détaillé les conséquences concrètes, dans son établissement, du flêchage de moyens pour ces groupes au détriment de dispositifs existants. Chaque délégation s’est fait le relai de la crainte d’une plus grande détérioration des conditions d’accueil des élèves et des conditions de travail des personnels.

Et maintenant? On continue!

Le 15 mars, le Sgen-CFDT a soutenu l’appel à la grève contre le « Choc des savoirs » et contre la baisse des moyens en à l’éducation prioritaire. Des militants étaient présents au rassemblement devant le rectorat, tout comme le 19 mars à celui devant la DSDEN de la Loire.

Après plusieurs mois de tergiversations, arrêté et note de service d’une réforme du collège qui ne dit pas son nom ont été publiés. Malgré un diagnostic partagé sur les difficultés du collège à faire réussir tous les élèves et à réduire les inégalités scolaires, le Sgen-CDFT constate avec amertume l’incapacité du gouvernement à proposer des solutions adaptées. Oui, le collège actuel va mal. Non, le « Choc des savoirs » et ses enseignements de mathématiques et français en groupes ne résoudront rien.
Avec le choc des savoirs c’est une forme de séparatisme qui se met en place dans les collèges et c’est pour cela que nous n’en voulons pas.
Parce que l’opposition à cette réforme ne s’éteint pas, le Sgen-CFDT a déposé un préavis de grève courant jusqu’au 11 juillet 2024, permettant aux personnels de décider et structurer leurs modalités d’action. Nous soutenons les actions organisées dans le cadre de cette mobilisation.